30novembre
Unser Weihnachtswunsch
Le monde a-t-il vraiment besoin de nos excédents de placard ?
:
Andern Menschen begegnen und uns freuen mit ihnen, zusammen Träume verwirklichen, ohne ihre Dankbarkeit zu erkaufen.
Nicht wie die Kamelkarawanen der heiligen 3 Könige, die Kinderleichen und Frustration hinterlassen.
Le monde a-t-il vraiment besoin de nos excédents de placard ?
Avant notre grande marche africaine, nous savions que nous ne pourrions faire de vraies rencontres qu’en endossant pour partie la condition de nos hôtes, à pied d’égalité. Qu’il fallait marcher parce qu’ils marchent, les aborder à hauteur d’homme. En douceur et en souffrance. Nous savions que la rencontre est différente quand on débarque dans un nuage de poussière et le rugissement d’un moteur, et qu’on descend d’un véhicule comme d’une navette spatiale avec des lunettes de soleil sur le nez. La rencontre est alors plus difficile. Et si la voiture est pleine de cadeaux, de surprises tombées du ciel – une pompe, un tableau noir, des médicaments, du matériel – alors la rencontre est faussée, biaisée, achetée. Qui parmi vous n’a pas souffert un jour, en descendant du bus dans un village africain, sud-américain ou asiatique, de voir une horde de gamins fondre sur le « porte-monnaie à pattes » que vous incarniez ? L’échange doit-il se résumer à un sourire, une pièce, un bonbon, un stylo ou un T-shirt dont on ne veut plus ? Le monde a-t-il vraiment besoin de nos excédents de placards ?
Extrait de Marche Avant, chapitre 3, (ed.Robert Laffont)
Alexandre Poussin