Protéines d'insectes et biscuits pour les enfants

Notre partenaire Séverin Tchibozo du Centre de Recherche pour la Gestion de la Biodiversité (CRGB) à Godomey au BENIN met en œuvre une approche originale contre la malnutrition. Farine de criquets et de chenilles ébouillantées et séchées, du sorgho, du mil et d’autres ingrédients sont utilisés pour fabriquer les biscuits. L’ensemble est cuit dans un four.

Les insectes comestibles et les céréales font partie de l'alimentation traditionnelle dans de nombreux pays africains (Bénin, Niger, Burkina Faso, Mali, Cameroun, etc.). 43% d’enfants souffrent de malnutrition chronique au Bénin. Un apport nutritionnel adapté est primordial pour assurer une meilleure santé à tout âge, mais surtout un bon développement de croissance chez l’enfant et la résistance aux maladies tropicales. Severin a publié plusieurs articles scientifiques sur ce sujet et d’autres sont en préparation.

Ce dont il se plaint c’est que souvent ses travaux sont publiés par des chercheurs européens sans qu’il soit mentionné parmi les auteurs, comme par exemple un travail dont il a été l’initiateur et qu’ils avaient présenté sous forme de poster à la Conférence « Insects to Feed the World » aux Pays-Bas en mai 2014 et qui se trouve maintenant publié dans un article chez Springer par ses associés de Uppsala, de Liverpool et d’Edinbourg et un autre chercheur de l’IITA Benin qui n’a jamais été à l’origine de l’initiative ‘The importance of insects in the diet of North Benin tribes and analysis of the prospects for insect farming in the region to counter malnutrition en 2012’ Ce n’est pas la première fois que des partenaires scientifiques africains se plaignent des chercheurs d’Europe qui comme des locustes viennent ingurgiter leurs travaux.