15septembre
Artemisia absinthium very efficient against malaria ... and legal in Europe
Artemisia absinthium wirkt Wunder gegen Malaria
As comment and strong support to the www.malariaworld.org weblog : Artemisia absinthium, a forgotten antimalarial, it might be useful to add these historical data from France found on the homepage
http://www.lavierebelle.org
WHO stipulates that if a medicinal plant has been used for more than two generations in a country it is limmediately legal, without restreints, without further toxicity testing.
Parmi les armoises méditerranéennes, l’absinthe (Artemisia absinthium) se distingue par son ancienne réputation, aujourd’hui presque oubliée de guérir les fièvres paludiques.
Pourtant cette plante fut prescrite au sein de l’armée au XIXe siècle pour lutter contre la malaria. Ce fut notamment le cas, de 1844 à 1847, lors de la colonisation de l’Algérie.
A propos des usages antipaludiques de l’absinthe FJ Cazin écrit dans son Traité pratique & raisonné des plantes médicinales indigènes les lignes suivantes :
« L’absinthe est une des plantes indigènes les plus précieuses. Les anciens ont célébré ses vertus. Galien la regardait comme un puissant tonique, et cette opinion est encore celle des médecins les plus distingués de nos jours. Lupis (Journal de pharmacie, t. XIV, p. 62.) a publié de nombreuses observations constatant que l’extrait d’absinthe, donné à la dose de 2 à 4 grammes, a guéri des fièvres intermittentes de divers types. Ce fébrifuge a réussi entre les mains de Pinel(8), qui l’employait fréquemment à l’hôpital de la Salpêtrière ; dans celles d’Alibert ; de Burtin(9) ; de Wauters, qui l’a proposé comme succédané du quinquina et du Quassia amara.
Chaumeton, dont l’incrédulité en matière médicale indigène est connue, s’exprime ainsi sur les propriétés fébrifuges de l’absinthe : « J’ai mille fois employé cette plante avec succès pour la cure des fièvres intermittentes de tous les types : lorsque j’avais à traiter une simple tierce, je me contentais de prescrire une légère infusion des feuilles et des sommités : s’agissait-il d’une quotidienne ou d’une quarte, je faisais prendre chaque jour 30 grammes de vin d’absinthe, et si je remarquais des obstructions abdominales, je diminuais la quantité de vin et j’administrais tous les matins 2 grammes d’extrait. » Bodart a subjugué plusieurs fièvres intermittentes rebelles au moyen du suc d’absinthe fraîche aromatisé avec un peu de jonc odorant, à la dose d’une demi-cuillerée, administrée à plusieurs reprises dans un véhicule vineux.
J’ai souvent employé l’absinthe dans les marais du Calaisis contre les fièvres intermittentes, quand l’état des voies digestives me le permettait. Elle m’a surtout réussi dans les cas de récidive, après un long usage des préparations de quinquina, et lorsque l’atonie générale, l’engorgement de la rate, la décoloration de la peau, l’infiltration du tissu cellulaire se présentaient comme symptômes consécutifs de l’intoxication miasmatique. Entre autres faits, je citerai celui d’un manouvrier âgé de quarante et un ans, d’un tempérament lymphatique, habitant une chaumière basse, non aérée, sur le bord d’une tourbière, et qui, depuis deux ans, était atteint d’une fièvre intermittente, plusieurs fois suspendue par l’usage du isulfate de quinine, et reparaissant ensuite sous divers types. Je vis ce malade en novembre 1832.
Atteint alors d’une fièvre quotidienne, il était accablé sous le poids de la misère et de la maladie. Les accès avaient peu d’intensité ; mais les extrémités inférieures étaient œdématiées, la face infiltrée et blafarde, la rate manifestement engorgée, la débilité très-grande. Le vin d’absinthe, à la dose de 60 grammes en augmentant graduellement jusqu’à celle de 150 grammes par jour, rétablit promptement les forces, augmenta la sécrétion urinaire, diminua peu à peu le volume de la rate, fit disparaître l’œdématie, intercepta les accès dans l’espace de six à huit jours, et amena un rétablissement complet, et non suivi de récidive, au bout de vingt jours de traitement.
Je me suis toujours très-bien trouvé de l’emploi du vin d’absinthe dans l’anasarque provenant de fièvres intermittentes négligées ou se prolongeant sous l’influence permanente de l’humidité et des effluves marécageux. Je prévenais les rechutes en ajoutant à ce vin, après la disparition de l’hydropisie, 30 à 60 grammes de teinture de Mars tartarisée. J’ai employé ce mélange avec succès, non-seulement dans la cachexie paludéenne, mais aussi contre la chlorose, la chloro-anémie, si fréquentes dans les lieux où les fièvres intermittentes sont endémiques.
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